Alain Bernaud
Alain Bernaud
Biographie
Alain Bernaud naît le 8 mars 1932 à Neuilly-sur-Seine d’un père polytechnicien, bon violoniste et altiste et d’une mère jouant du piano, fille de Marcel Chadeigne qui fut, avant, puis après la grande guerre, chef des choeurs à l’opéra de Paris et pianiste - accompagnateur - déchiffreur - réducteur de partitions d’orchestre (donc très recherché et accaparé).
Il avait formé avec Maurice Ravel, Maurice Delage, Déodat de Séverac, Florent Schmitt, Paul Ladmirault, Émile Vuillermoz, Désiré Inghelbrecht et Ricardo Viñes et Tristan Klingsor, un groupe qu’ils avaient nommé “Les Apaches” et dont le thème de ralliement était, sifflé, la première phrase de la symphonie de Borodine..
Ceci explique que, à l’instar d’Obelix, le jeune Alain soit “tombé dedans” quand il était petit et que tout lui ait semblé facile par la suite. Un bon pianiste, Jacques Lamy, ami de la famille, avait entrepris le jeune gamin, si bien qu’à l’âge de trois ans, ce dernier connaissait l’accord “de triton” et le retrouvait sur le clavier à la demande...
Le reste se passa sans anicroche, avec l’évidence d’une route toute tracée : Arrivé à Paris en 1938, il débute le piano et le solfège avec Marie-Louise Boelmann, écrit son Opus 1, un quatuor à cordes (pour la famille !) puis rentre au Conservatoire National Supérieur de Paris (Direction de Claude Delvincourt) en classe de solfège spécialisé, chez Lucette Descaves, où il retrouve Michel Legrand, Roger Boutry, Jean Michel Defay et Alain Weber.
Ensuite : Classe de piano chez Jules Gentil (1ère médaille) - Harmonie chez Jacques de la Presle (1er prix) - Contrepoint et fugue chez Noël Gallon (1ère médaille et 1er prix) - enfin composition avec Tony Aubin (1er prix en 1953 avec "Ouverture à la française" pour 2 pianos). 2d Prix de Rome en 1955 avec la cantate "Le Rire de Gargantua" puis 1er Grand Prix de Rome en 1957 avec la cantate "La fée Urgèle", il séjourne 40 mois à laVilla Médicis. Séjour pendant lequel il écrira un quatuor pour saxophones, "Les chants de la jungle"- six mélodies pour baryton et orchestre à cordes sur des poèmes de Rudyard Kipling, une Symphonie, une Ouverture pour orchestre de chambre (1960), Messe brêve pour choeur mixte et orgue (1958), un nocturne pour orchestre à cordes, sept mélodies pour flûte et mezzo soprano sur des poèmes de Omar Khayyam .
Retour en France, il écrit des partitions pour les émissions télévision “Présence du passé”, pour des films de court métrage et aussi longs métrages puis est nommé, en 1963, professeur de solfège pour les instrumentistes au CNSM de Paris, et un peu plus tard, en 1971, professeur d’harmonie dans le même établissement. Il y dispensera cet enseignement jusqu’en fin 1999. Il est actuellement retiré en Bretagne nord et continue à composer et mettre en ordre sa production existante.
Contact :
Professeur en retraite - Harmonie, fugue et étude des styles au Conservatoire National Supérieur de Musique et de Danse de Paris
Compositeur - Premier Grand Prix de Rome 1957. Séjour à la Villa Médicis de 1958 à 1961.
Jacques Ibert serrant la main d'Alain Bernaud, en présence de son professeur de composition Tony Aubin, à l'issue du Concours de Rome en 1957.
vous remercie de votre visite.
Mise à jour du 12 janvier 2013